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AinsiLa mort a-t-elle un sens ? Qu’en disent les philosophes, les écrivains, les croyants ? Des réponses en 20 citations !

Et toi, as-tu une citation sur la mort que tu aimes bien ? Viens nous la donner sur le chat’ !

La mort est un drame intégral

La mort, c’est le drame intégral qui touche toute une vie. Nos vies, celles de nos proches. L’écrivain Romain Rolland disait : « Toutes les déceptions de pensée et d’espérance, tout cela est secondaire. Le seul malheur irréparable, c’est la mort de ceux qu’on aime ». Qui nous rendra l’être aimé ?

Francis Lalanne le chante aussi :

Et moi, je pleure parce que la mort, c’est pas marrant
Parce que la mort c’est dégoûtant, parce que la mort, ça te prend tout
Ça te laisse comme une loque
Ça plonge ta vie dans la boue
Et ça te noie et ça te bloque
Ça te rend vieux, ça te rend fou
Et moi, je pleure
Même que le jour où je mourrai
Sil est encore quelqu’un qui m’aime
Je voudrais qu’il vienne pleurer

Le philosophe Sénèque disait aussi : « Rends-moi infirme de la main, boiteux, mets-moi une bosse, fais tomber mes dents : tant que la vie me reste, c’est bien ». Dans le même sens, un célèbre proverbe dit « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ».

La mort, c’est un mur… immense… absurde… et surtout implacable, incontournable : elle est « le gendarme féroce, inflexible dans ses arrêts » dit Hamlet.

  • Et toi, que penses-tu du drame de la mort ? Viens nous donner ton avis sur le chat’ !

La mort est un phénomène naturel

Le théologien jésuite Gustave Martelet écrivait : « C’est dans l’ordre du grand mouvement de vie et de mort… sur une planète à l’énergie limitée : il y a sur terre la joie de naître, et le devoir de disparaître. Pour que d’autres à leur tour viennent au jour, ce qui permet sur un espace limité de multiplier par milliards le nombre d’hommes ».

Alors, à la question de savoir si la mort à un sens, le psychanalyste chrétien Gérard Séverin répond : « La mort a du sens : notre vie y va, notre vie y est conjointe. La mort ? C’est notre avenir ».

Au XVIIe siècle,  le poète Antoine-Vincent Arnault déclamait : « Je vais où va toute chose. Où va la feuille de rose, et la feuille de laurier » L’humaniste, naturaliste et entomologiste Jean-Henri Fabre affirmait aussi :  « Tout finit afin que tout recommence, tout meurt afin que tout vive ». Puis il ajoutait : « Tout doit rentrer dans le creuset rénovateur où la mort verse continuellement de la matière pour la continuelle l’oraison de la vie ».

Or de son côté, l’auteur Pline l’Ancien rappelait à juste titre : « L’ordre naturel est généralement que l’homme vienne au monde la tête la première et en sorte les pieds devant ».

Saint François, peu avant sa mort disait : « Sois loué mon Seigneur pour notre sœur la mort corporelle, à qui nul homme avant ne peut échapper ». Car c’est le grand mystère de la nature : il faut que le grain de blé meure pour que naisse un épi, dit la Bible. Mais se savoir « mortel » ne dissipe pas l’angoisse, mais du moins oblige à affronter le problème, à ne pas l’esquiver, à gérer l’inéluctable.

La mort, un mystère d’égalité

Devant la mort, nous sommes tous égaux, nus comme des vers ! « Les hommes sont différents dans la vie, semblables dans la mort : ils se confondent dans la mort en une masse de charogne fondante » écrit Lie-Tseu en -390 avant J.C. « Là au moins, tout le monde est égal. » dit aussi le sens commun. Est-ce l’égalité devant la mort, quand on songe qu’au Tanganyka les parents sont habitués à voir mourir leurs enfants avant 5 ans ? Que sur Terre, 1.600 millions d’hommes ont une espérance de vie de 28 ans ?

La mort donne du prix et du sens à la vie

G. Truc disait : « La vie passe avec une rapidité foudroyante, surtout dans la vieillesse et quand on est près de la perdre. » Le poète Ronsard le dit aussi : « Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin ». Oui, la vie est courte, et la conclusion s’impose : ne la gâchons pas ! Vivons bien chaque moment. Savourons chaque minute, comme le fait le malade – encore valide – qui se sait condamné. Apprécions le soleil. Ceux oui ont frôlé la mort de près, ensuite goûtent chaque instant, et prennent conscience de ce don inestimable.

La théologienne protestante France Quéré ajoute : « Qu’est-ce qui dans une durée illimitée, aurait du prix ? Etant comblés, nous serions comme des dieux nonchalants ». Face à la mort, se pose la question fondamentale du sens de la vie : et tout regard philosophique sur la vie, Dieu, le monde, l’homme, doit toujours intégrer l’existence de la mort. C’est incontournable. La mort invite à n’être pas des vivants déjà morts, comme le dit le grand scientifique Albert Einstein : « Celui qui ne peut plus éprouver ni étonnement ni surprise est pour ainsi dire mort : ses yeux sont éteints ».

  • La mort a-t-elle déjà donné du prix et du sens à ta vie ? Viens nous le raconter sur le chat’ !

La mort, école de l’essentiel

Tous ceux qui ont perdu un être cher, savent que tout le reste est bien superficiel. N’est-ce pas ici que la mort dans un sens merveilleux à la vie ? En effet, que de soucis apparaissent mesquins à côté de la perte d’un être aimé. La mort apprend à relativiser ! Ainsi l’écrivain catholique Gilbert Cesbron disait : « Je regarde d’un œil neuf tant de choses belles ou seulement pratiques ; et je pense que les humains appliquent leurs dons et leur ingéniosité à se fabriquer un décor qu’il leur sera déchirant de quitter ».

La mort, pierre de touche de la personnalité

La valeur de la personne apparaît à la mort, quand se décantent les masques et les cache-misère : « l’homme n’emporte dans la mort que ce qu’il renonça de posséder durant la vie. En vérité, nous ne laissons ici qu’une écorce vide. Ce qui fait la valeur de ce trésor est en nous-même » a écrit l’écrivain Auguste de Villiers de l’Isle Adam. La façon d’affronter la mort en dit long sur la valeur réelle de la personne, compte tenu, bien sûr, des circonstances de cette mort, brutale ou longue, douloureuse ou non, solitaire ou assistée.

La mort, occasion de rapprochement et de réconciliation

Un autre sens de la mort : se réconcilier avec les autres et notre propre histoire. En effet combien de membres d’une famille ont dû attendre le moment de la mort de l’un d’eux pour retrouver une communication ardemment désirée auparavant, ou même une réconciliation ? Une fille et sa mère témoignent : « Conscientes de la gravité de ces minutes, nous étions proches l’une de l’autre, ma main dans sa main, une force irrésistible nous rapprochait ». Un autre ajoute : « Mon père ne m’avait jamais manifesté de tendresse. Avant sa mort, j’étais près de lui : il s’est établi par le regard quelque chose que je n’avais jamais connu ». D’où l’importance aussi de ne pas hâter sa mort par une euthanasie, ces moments étant si importants !

Et toi, as-tu pu profiter du départ d’un proche pour vivre un rapprochement, voire une réconciliation ? Viens nous raconter sur le chat’ !

La mort, source de moralité

Pour Platon, « ce n’est pas la mort qu’il faut redouter, c’est une vie passée dans l’injustice : ce serait le plus grand des malheurs de descendre aux enfers, la conscience gonflée de crimes ».

La mort, appel au dépassement

Comme le dit Jean Debryenne,prêtre et poète français, « mourir, c’est l’appel à sortir de soi, à déposer ses certitudes, a libérer cet autre soi-même que personne ne connait encore. Mourir, c’est le contraire de la possession, de la jalousie, de l’avoir et du coffre fort. Car c’est une brèche dans chaque existence, découvrant ainsi le passage de l’impossible. » La mort convie l’homme à se transcender. Ainsi le courage serein de celui qui consent à sa mort est une victoire sur le destin. En effet, la mort pose la question de l’au-delà, de la foi : « L’homme est fondamentalement incroyant, ne se fiant qu’à ce qu’il expérimente. Il faut la tenace question de la mort pour déchirer le masque de cette incrédulité naturelle. En cisaillant nos évidences, elle trace le chemin du mystère ».

Après tout, les croyants n’ont-il pas la certitude qu’il y a une vie après la mort ?

Et toi, qu’en penses-tu ? La mort a-t-elle un quelconque sens pour toi ? Viens nous en dire plus sur le chat’ !

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