Pourquoi « dire au revoir » est essentiel : La puissance de l’hommage, au-delà de la religion
Rendre hommage à un être cher, ce n’est pas seulement se souvenir. Découvrons pourquoi ce geste simple est vital pour reconstruire le sens de la vie, structurer le deuil et ouvrir la porte à l’espérance, même si je ne suis pas croyant.
1. L’hommage : Reconnaître une valeur qui ne s’efface pas
Rendre hommage à une personne disparue est un besoin profondément humain. Ce n’est pas un rituel vide, mais un acte de reconnaissance. Il affirme la valeur unique et absolue de cette vie, au-delà de ses succès ou de ses faiblesses.
C’est dire clairement : cette personne comptait, son passage m’a touché, et sa dignité est inestimable. En honorant sa mémoire, je témoigne que l’être humain vaut en soi, et que son existence laissera une empreinte durable dans ma vie.
Cet hommage remplit une triple fonction vitale :
1) Il donne un sens aux larmes : Il donne un cadre, une étape pour canaliser la douleur et accepter l’absence.
2) Il transmet l’héritage : Par mon récit, je laisse vivre le disparu dans ma mémoire et celle de ses proches pour prolonger sa trace.
3) Il inscrit le sens : Il me force à nommer les valeurs reçues (le bien), à pardonner si nécessaire, et à réaffirmer ce qui est juste.
2. Des gestes concrets pour dire « Merci » et « Adieu »
Pour rendre cet hommage fort et sincère, il n’est pas nécessaire de grands discours. Les gestes les plus simples sont souvent les plus puissants :
1) L’écriture personnelle : Je peux prendre le temps d’écrire une lettre-hommage ou un témoignage. C’est une parole juste, souvent plus facile à trouver sur papier qu’à voix haute, que je peux transmettre aux plus jeunes.
2) Le symbole en partage : Lors d’une veillée ou d’un rassemblement, je peux déposer un objet symbolique : une photo, un dessin, une pierre peinte, un livre ou une chanson que cette personne aimait.
3) Le repas de mémoire : Je peux organiser un repas de souvenir. Je peux laisser chacun raconter, une à une, une anecdote significative ou un moment d’émerveillement vécu avec le défunt.
Ces actions concrètes nous aident à structurer la douleur et à transmettre la richesse de cette vie aux générations suivantes.
3. L’Espérance : Confier au-delà de la fin
Pour ceux qui se posent la question du sens ultime, rendre hommage peut s’élargir en un geste de foi et d’espérance.
Confier l’être aimé à Dieu (ou à un dessein plus grand) permet de dire notre adieu dans la perspective d’une future rencontre. C’est un acte libérateur qui invite à placer le souvenir sous la lumière d’une promesse qui dépasse la seule mort. En cultivant l’amour et le lien dès aujourd’hui, nous préparons ce grand « Oui » qui sera donné au moment du passage.
« Je suis la résurrection et la vie. » — Jean 11,25
Pour aller plus loin :
Est-ce qu’on se retrouve après la mort ?
• Que veut dire le mot « sanctifier » ?
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