Terrassé par la mort de son frère qui s’est suicidé pendant la semaine avant Pâques, le père Eric va faire l’expérience d’une liberté nouvelle pour vivre cette épreuve et en sortir renforcer.
Et toi, es-tu concerné par le suicide ? Viens nous en parler sur le chat’ (écoute anonyme et gratuite) :
Comment retrouver la paix après un suicide
Semaine sainte, semaine de deuil
Mon frère Marc était un homme en pleine souffrance, il avait 28 ans et après plusieurs tentatives de suicide, il a mis fin à ses jours. Mes parents ont découvert son corps c’était le mardi de la semaine sainte, la semaine où on fait mémoire de la mort et la résurrection de Jésus.
On a été terrassé et je suis arrivé chez mes parents, le seul lieu où je pouvais dormir c’était la chambre de mon frère et j’ai été écrasé. Il ya quelque chose qui m’a traversé l’esprit, nous étions donc dans une angoisse folle et nous communions à l’ angoisse de mon frère, on mesurait un peu plus l’angoisse qui avait été la sienne pour en arriver là.
Ce qui m’a traversé l’esprit, c’est que Jésus la veille de sa mort a été lui aussi pris par une angoisse de mort.Je me suis dit, on est écrasé, mon frère l’était mais Jésus est avec nous parce que Jésus a traversé lui aussi cette angoisse de mort.
Ça ne changeait rien, parce que mon frère était mort mais ça changeait tout parce que Jésus est avec nous.
Et toi, que penses-tu de Jésus ? Aimerais-tu le rencontrer dès ici bas ? Viens en discuter avec nous sur le chat’ !
Les funérailles
C’était le mardi saint, et les funérailles de mon frère Marc ont eu lieu le vendredi saint 15 heures, l’heure à laquelle on fait mémoire de la mort de Jésus. J’ai eu le désir que l’on lise un psaume de la bible qui commence par “mon Dieu mon Dieu pourquoi m’as tu abandonné?”
On a fait chanter ce psaume qui décrit l’angoissé de la mort de jésus et qui à un moment après avoir dit ne soit pas loin l’angoisse est proche, il n’y a personne pour m’aider mais toi seigneur ne soit pas loin ô ma force, vite à mon aide !
A un moment le psaume bascule et il dit tu m’as répondu je proclame ton nom devant mes frères je te loue en pleine assemblée à vous tous la vie et la joie.
C’est un peu surréaliste, on était à côté du cercueil de mon frère et on a chanté ces versets à la fois. Il fallait bien savoir ce que ça voulait dire parce que voilà on était terrassé. Ensuite, on est allés au cimetière, on a mis le cercueil de mon frère en terre et le lendemain le samedi saint je suis redescendu dans mon église à Lyon.
Touché d’une liberté nouvelle
On a célébré la nuit de Pâques, et dans cette nuit, on est dans la louange, dans la joie pour la résurrection du Christ. Alors que moi j’étais écrasé et cette nuit-là j’ai senti en moi une espèce de force pour louer Dieu de façon nouvelle. J’’ai fait l’expérience d’une espèce de liberté nouvelle de joie nouvelle dans l’épreuve, sortir rien de la souffrance des larmes et j’ai été traversé par ça et quelqu’un me l’a fait remarquer m’a dit “mais vous avez comme une espèce de liberté nouvelle ! ”.
Je l’avais expérimentés et j’ai compris que quand on traverse la mort avec le Christ, alors il nous conduit à la résurrection. Saint Paul dit “si nous souffrons avec lui avec lui nous vivrons”. Sainte Thérèse de l’enfant Jésus dit “sur la croix Jésus était simultanément dans la détresse la plus grande et en même temps dans la joie la plus grande”, ce qui est paradoxal et elle rajoute “c’est vrai parce que je les ai vécus ». Alors, je me suis dit je ne suis pas complètement fou. Il y a une joie qui m’habite au cœur de la détresse et ça ne peut venir que de Jésus ; ce qui n’a pas retiré après la nécessité de faire une psychothérapie, d’être aidé, de comprendre, de s’entraider etc.
Mais voilà j’ai traversé la mort de mon frère avec Jésus et j’ai reçu de lui une forme de joie nouvelle. Qu’est ce que ça a changé ? C’est que j’ai compris que Jésus est vraiment avec nous dans toutes les épreuves, qu’ il nous aide à passer avec lui de la mort à la vie et à mon tour j’ai pu aider d’autres personnes traversant le même type d’épreuves. Dans les mois qui ont suivi, j’ai été amené à accompagner, à rencontrer des familles qui avaient perdu un membre de la famille parent par suicide et j’ai bien vu que j’avais une présence et des mots adaptés pour une proximité avec elles.
Comme le Père Eric, tu as perdu quelqu’un qui s’est suicidé ? Nous sommes-là pour toi, n’hésite pas à venir nous parler sur le chat‘ :
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