La souffrance bouleverse tout. Elle pousse parfois à chercher une issue rapide. L’euthanasie peut alors sembler une “moins mauvaise” solution. Mais une mauvaise solution, même moins mauvaise, reste mauvaise. Comment concilier foi et interruption volontaire de la vie ?
Entre souffrance et commandement
Dans les 10 Commandements, il est indiqué : « Tu ne tueras point. ». Il ne s’agit pas de culpabiliser l’auteur mais pour rappeler le caractère absolu de protéger la vie dans sa fragilité. Nous sommes tous en mesure de comprendre cette règle essentielle.
En revanche, quand nous sommes confrontés à l’immense souffrance d’un proche, notre cœur vacille. L’euthanasie nous semble parfois une issue « plus douce », une manière de soulager et de faire cesser l’insupportable.
Malgré notre foi, nous sommes traversés par cette épreuve. L’Eglise ne la minimise pas, pas plus qu’elle ne demande pas de fermer les yeux.
Notre foi nous demande simplement : « confiance ».

Jésus donne sa vie… personne ne la lui prend
Le Christ offre sa vie pour nous, simplement pour nous sauver. Il ne la subit pas.
« Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne » (Jn 10,18).
L’euthanasie, quant à elle, enlève la vie à quelqu’un. C’est l’exact inverse de l’offrande du Christ. Là où Jésus se donne gratuitement, l’euthanasie dispose de la vie comme une variable d’ajustement. Deux logiques qui ne se croisent pas.
Confiance : croire que Dieu traverse avec nous
Confiance vient du latin Confidere, qui signifie « avoir foi en » comme dans un mouvement.
Faire confiance, c’est croire que Dieu ne supprime pas toujours la souffrance, ni la réduit mais la remplit simplement de sa présence. Avec douceur et dans une force qui dépasse nos limites.
La foi ne promet pas que nous aurons une fin « propre », mais que nous ne serons pas seuls.
« Le cœur de l’homme peut méditer sa voie, mais c’est le Seigneur qui affermit ses pas. » (Pr 16,9)

L’interruption coupe ce que Dieu peut encore accomplir
J’ai toujours pensé que la fin de vie était le moment ultime de vérité. C’est souvent l’occasion de se dire au revoir, de s’échanger une parole, de demander pardon et parfois, de façon inattendue, de se réconcilier. C’est dans ce moment que Dieu est présent.
Au contraire, l’euthanasie interrompt, là où la foi traverse et ouvre un passage.
Dieu ne nous demande pas d’aimer la souffrance mais il nous de l’habiter et d’en faire, parfois, un lieu de lumière.
Conclusion
L’euthanasie cherche à prendre le contrôle, là où la foi me propose de lâcher prise, en laissant Dieu me cueillir comme un bon fruit..
Entre les deux, il n’y a pas de synthèse possible : ou bien j’interromps, ou bien je traverse avec Dieu.
Invitation Chat’
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Pour aller plus loin
- L’euthanasie ou la tentation du contrôle absolu
- Souffrance et bonheur
- Le suicide assisté est-il une liberté ? La confusion fatale entre choix et dignité.
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