Accompagner son conjoint mourant est douloureux et difficile.
Et toi, tu as déjà une idée sur la question ? Viens nous donner ton avis sur le chat’ !
Le Père Patrick Verspieren, jésuite, l’explique bien : « accompagner celui qui va mourir, c’est être là pour ne pas laisser l’autre seul. En le laissant libre de choisir son chemin et le rythme de son pas. Un long et dur chemin ou il doit apprendre à se dessaisir de tout. Parfois dans l’agressivité, la colère et la révolte. »
Francis Lalanne le chante aussi :
Et quand je passerai l’autre vie
Elle sera tout près de moi
Elle sourira devant mon lit
Pour me faire croire que j’mourrai pas
J ai pas encore trouvé la femme
A qui j’dirai encore une fois
Au moment de rendre mon âme
Viens là que je ne voie que toi.
Comment trouves-tu cette chanson de Francis Lalanne ? Les paroles te touchent-elles ? Viens nous donner ton avis sur le chat’ !
Quelques conseils
La mort médicalisée n’est pas forcément la mort douce : l’angoisse morale de la mort décuple les douleurs physiques. A côté des calmants, la présence aimante est un baume irremplaçable. Donc, concrètement :
- Ne pas fuir. Dépasser ses peurs. L’autre a besoin de notre sérénité. Notre souffrance non-maitrisée lui dit combien son état est grave, et ce que sera notre détresse après son départ. Attention à ce qu’on dit, croyant que le mourant n’entend pas !
- Savoir l’écouter : non seulement pour mieux savoir où il en est et mieux le servir, mais surtout pour que ses angoisses soient dites, extériorisées. Attention à ses non-dits.
- Chercher la parole vraie et apaisante à la fois.
- Entourer le mourant de gestes de tendresse : né dans la tendresse, tout homme a besoin de mourir dans la tendresse. Le toucher est important : il montre au malade que son corps existe pour ses proches, même s’il est atteint. C’est extraordinaire le pouvoir d’un geste de tendresse : « Je n’ai pas besoin de calmants », disait un malade, « mais seule votre main peut m’apaiser ».
- S’intégrer à l’équipe soignante. De plus en plus, la famille est sollicitée. A elle aussi de veiller à ce que soient diminuées les souffrances et que soit évité l’acharnement thérapeutique.
- Créer ce climat de dialogue où s’opèrent toutes les réconciliations nécessaires, si apaisantes pour le mourant. Une observation se confirme chaque fois : si les personnes n’ont pas su « régler leurs comptes », pardonner ou être pardonnées, s’il subsiste une certaine obscurité, quelque chose de non lucide (ne fut-ce parfois qu’un problème de succession !), elles ne parviennent pas à mourir calmement. A l’inverse, si le mourant a pu parler avant la fin, s’il a fait passer un message, s’il a le sentiment que ce message a été bien reçu, si une relation s’est créée, alors sa mort peut devenir acceptable.
Et toi, que penses-tu de ces premiers conseils ? Viens en discuter avec nous sur le chat’ !
Dire la vérité à son conjoint ?
Faut-il dire à son conjoint mourant qu’il est perdu ? Il n’y a pas de réponse absolue. Chaque cas est différent, chaque malade particulier. Ordinairement, toute personne qui se sent condamnée passe par 5 phases :
- Le choc, la négation : une réaction de refus d’abord : « Il y a erreur ! »
- Une révolte : une phase d’agressivité devant « l’injustice » : « Pourquoi moi ? »
- Un stade de « marchandage » : d’accord pour tous les soins et traitements, à condition que je puisse continuer à vivre ça comme tout le monde.
- L’accablement, la déprime, voire la dépression : le malade se replie sur lui, pleure ce qu’il va laisser.
- L’acceptation : « Mon tour est arrivé, je suis prêt ». C’est un stade de dialogue silencieux.
Le conjoint mourant ou simplement malade a besoin d’une présence silencieuse et sereine. (L’entourage passe aussi souvent par ces stades). Or, une personne peut rester bloquée à un stade. Ce n’est donc pas évident de savoir s’il faut tout lui dire : On a vu des personnes remarquables s’effondrer devant un diagnostic fatal. On a vu des personnes demander qu’on leur dise la vérité, et en fait, ne pas pouvoir la supporter.
Donc :
- Ne pas mentir, en disant : « Voici le printemps. Vous serez guéri avec les beaux jours », le grand malade n’est pas fou.
- Éviter les paroles feutrées autour d’un mourant.
- Dire au mourant la gravité de son état (sans dire : tu es perdu(e) !), et toujours une parole de « petite espérance »: « Ce qu’il y a de bon, c’est que vous avez un médecin valable. » « Votre moral est capital pour votre nouveau traitement ».
L’inviter au repos, au sommeil « La meilleure façon de lutter, c’est de te mettre bien au repos, je suis là, sois rassuré, je veille sur toi » (la prière confiante et calme a un rôle thérapeutique !). Toujours une délicatesse calme : « Les mêmes délicatesses que l’amour ! ». Bien laisser exprimer ses angoisses, sans dire : « mais non, ce n’est rien. » Ses peurs doivent être prises en compte.
- Et toi, arrives-tu à dire la vérité à ton conjoint ? Viens en parler avec nous sur le chat’ !
Prier avec son conjoint (pour les chrétiens… et pour les autres aussi)
Et pour l’aider à surmonter la peur de la mort, rien de tel que de prier avec son conjoint. Si vous êtes chrétien, c’est facile, vous pouvez dire quelques dizaines de chapelet, cela donne beaucoup de paix. Vous pouvez aussi demander la visite de l’aumônier de l’hôpital, d’un prêtre qui pourra donner les sacrements. Vous pouvez le faire même si vous n’êtes pas croyant ! N’hésitez pas aussi à confier cette étape difficile à la prière des chrétiens, vous pouvez le faire en venant nous en parler dans le chat’ de cette plateforme.
Et toi, qu’en penses-tu ? Viens nous donner ton avis sur le chat’ !
Pour aller plus loin :
- Face à la mort de mon conjoint, comment faire ?
- « Jésus lui-même s’est mis à pleurer lors de la veillée funèbre d’un ami »
- Comment faire son deuil ? Les 7 étapes
Tu penses quoi de la vie après la mort ? Une suggestion, une question, un conseil ? Viens chat'er avec nous !
Notre association ne vit que de dons. Si vous aimez cette plateforme sur la vie après la mort, faites un don.