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Quelques réflexions sur la mort : c’est quoi, pour les chrétiens ? Dieu la veut-elle ? Est-ce une nouvelle naissance ? Le mystère de Pâques ? Une occasion de dépassement ? La vie après la mort ? La vie éternelle ?

Et toi, tu as déjà une idée sur ces questions ? Viens nous donner ton avis sur le chat’ !

1. Dieu ne veut pas la mort

Pour le chrétiens, Dieu ne veut pas la mort : il n’est pas méchant ni sadique. Et la mort d’un proche n’est pas la conséquence de la volonté de Dieu, mais des lois naturelles qu’il appartient à l’homme d’utiliser au mieux pour qu’il y ait moins de souffrances, de morts prématurées, d’accidents. De plus, Dieu vient avec Jésus-Christ « se battre avec nous » contre le mal, la souffrance et la mort.

2. La mort, c’est la vie !

Si la vie comporte la mort, la mort débouche sur la vie. La mort n’est pas une fin, mais un commencement.

L’enterrement ?

Finie la répétition générale, mais la représentation éternelle commençait.
On avait fini l’apprentissage, mais l’exécution éternelle commençait.
Il avait fini la lente gestation, mais la vie éternelle commençait.
Il venait de naître, de naître à la Vie. Celle qui est pour de bon, la Vie éternelle !
Comme si les morts existaient ! Il n’y a pas de morts, Seigneur,
Il n’y a que des vivants sur notre terre et au-delà.
La mort existe, Seigneur. Mais elle n’est qu’un moment, un instant, une seconde, un pas.
Le pas du provisoire au définitif.
Ainsi meurt l’enfant quand nait l’adolescent, la chenille quand s’envole le papillon, le grain quand s’annonce l’épi.

– Michel Quoist, Chemin de prières

Saint Paul nous prévient (1) : « Nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de vos morts ».

 

Tu as déjà une question ? Viens en discuter avec nous sur le chat’ !

 

3. La mort est une nouvelle naissance

Nous avons quitté (à regret ?) la vie embryonnaire pour la vie terrestre par un passage (difficile). Ce qui nous a permis pourtant de vivre plus. De même, nous devons quitter (à regret) cette terre (où vite nous nous sommes empressés de refaire notre « utérus ») pour aller vers la vie pleine, par un passage, nouveau « goulot d’étranglement ». Mais c’est la condition pour vivre vraiment.

« Si le Christ est la Tête du Corps (de l’Eglise), c’est que dans cet accouchement des vivants, la tête naît toujours d’abord. La tête sort la première, la tête passe devant. Il est le premier-né d’entre les morts, et c’est donc bien vrai que la mort est une naissance » – Debruyne

« Vivre, c’est naitre sans cesse. La mort n’est qu’une ultime naissance, le linceul est notre dernier lange » – M. Jouhandeau

« Ni moi, ni personne sommes menacés de mot. Nous sommes menacés de vie, menacés d’espérance, d’amour, menacés de résurrection » – Mgr Lacrampe

L’Homme accède à l’amour qui va jusqu’au don de sa vie. Le chrétien peut, sur son lit de mort, prendre toute sa vie, et la remettre librement au Père. Saint François d’Assise disait :

« Sois loué, Mon Seigneur, pour notre sœur la mort corporelle à qui nul homme vivant ne peut échapper. Heureux ceux qui à l’heure de la mort, se trouvent conformes à tes très saintes volontés, car la seconde mort (la mort dans le péché « mortel ») ne pourra leur nuire. » 

4. Nous sommes appelés à vivre le mystère de Pâques

Chrétiens ou non, nous sommes tous appelés à vivre le mystère pascal, c’est à dire à « passer », comme le Christ de la Mort à la Vie. « Si le grain de blé ne meurt pas… » (2). Nous ne pourrons donc esquiver le radical, le dénuement absolu, le « tout quitter », la « kénose », « l’anéantissement » (3) pour connaitre la vie en plénitude. Et cette mort devient source de fécondité pour d’autres.

Et toi, que penses-tu de la mort ? Viens nous donner ton avis sur le chat’ !

5. La mort, occasion de dépassement

La mort est une occasion de dépassement, comme le dit Garaudy :

J’aime la mort du même amour que la vie. Parce qu’elles ne font qu’un. La mort donne à la vie sa plus haute signification. La mort seule permet que je fasse des choix, des choix qui transcendent ma vie. Si je ne devais jamais mourir, je serais mutilé de cette dimension spécifiquement humaine : la transcendance. Il n’y aurait pas de transcendance. Il n’y aurait pas non plus d’amour. D’amour tel que je puisse préférer l’autre à ma propre vie. Il y a un don suprême que je ne pourrais pas faire : celui de ma vie.

L’Homme accède à l’amour qui va jusqu’au don de sa vie. Le chrétien peut, sur son lit de mort, prendre toute sa vie, et la remettre librement au Père.

6. La mort a été vaincue par le Christ

Pour les chrétiens, la mort a bel et bien été vaincue par le Christ sur la croix. Comme le dit France Quéré :

Hardiment s’avance la foi… le message radical de la foi fait éclater sa salve surprenante : le Christ est ressuscité ! La mort vaincue ne seule fois, parmi des milliards d’autres où elle ne l’est pas, suffit à museler son pouvoir. Si un seul a mis la mort sous ses pieds, la malédiction de la mort est levée.

Et Saint Paul nous le rappelle (4) : « La mort a été engloutie dans la victoire » (de Jésus sur la Croix).

7. La mort, c’est l’entrée dans la vie même de Dieu

Tagore, prix Nobel indien de littérature, disait :

« Notre monde porte l’immortelle jeunesse au plus profond du cæur. Décrépitude et mort font glisser sur sa face de fugitives ombres, et s’en vont, sans laisser nulle trace. Et la vérité reste fraiche et jeune. »

 

Nous verrons Dieu face à face, tel qu’« Il est ». C’est aussi l’espérance des chrétiens.

8. L’au-delà, pour les chrétiens, c’est la noce

La Mort, pour les chrétiens, c’est l’entrée dans les noces éternelles : fiancé au Christ au Baptême, le chrétien, le jour de sa mort, célèbre ses épousailles avec le Christ, le véritable époux dont l’époux de la terre était la première annonce. La fin des temps, c’est la grande fête des noces du Christ et de toute l’humanité, cette épouse pour laquelle il a donné son sang : Fête grandiose entre-aperçue par Saint Jean dans son Apocalypse (6).

9. La vie éternelle est commencée ici-bas

Chaque fois qu’on œuvre dans un projet qui nous dépasse, chaque fois qu’on aime, qu’on aime au point de se sacrifier, chaque fois que les chrétiens ont recours aux sacrements (surtout l’Eucharistie = la messe) cela développe en eux cette vie éternelle en germe. A l’inverse, on s’ouvre aux forces de mort, chaque fois qu’on se replie sur soi.

Et toi, crois-tu en une vie après la mort ? Viens en discuter avec nous sur le chat’ !

Pour aller plus loin :


Notes

(1) Première lettre aux Thessaloniciens, chap. 4, versets : 13 et suivants.

(2) Evangile de Jean, chap. 12, verset 24

(4) La Bible, 2ème lettre de Saint Paul aux Philippiens

(5) 1ère lettre de Saint Paul aux Corinthiens,  chap. 15, versets 50-57

Tu penses quoi de la vie après la mort ? Une suggestion, une question, un conseil ? Viens chat'er avec nous !

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