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« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Rabelais voyait juste. La technique sait faire. Elle peut tout lisser, tout maîtriser. Mais quand la science rend la mort simple, que devient la conscience humaine ?

 

Quand la mort devient « propre »

Avec l’aide de la science, nous savons provoquer une mort sans douleur. Ici, c’est un protocole précis, avec un geste net : rien ne tremble.
Mais c’est bien là que le danger apparaît : à faciliter la mort, notre conscience s’évapore un peu. La technique adoucit la brutalité du tragique.
Elle agit comme un fantasme ou une illusion : en contrôlant le mécanisme, nous contrôlerons aussi son sens.

C’est faux !
Ce n’est pas parce que nous maîtrisons la technique que pour autant la vie n’a aucune valeur.

Patiente allongée dans une capsule médicale automatisée, regard inquiet face à un bras robotisé — dérive technologique autour de l’euthanasie.

L’humain réduit à des paramètres

 

La science analyse la personne comme un ensemble de données. Notre conscience y voit une histoire. Ce n’est ni un tableau, ni des cases mais une âme unique dans un corps unique.
Avec l’euthanasie, la décision humaine peut devenir vite un enchaînement technique. On utilise la sémantique pour changer de registre : on parle de « souffrance réfractaire », de « pronostic » et pire, de « procédure ».
Nous évacuons insensiblement la personne de notre champ de conscience pour faire émerger seulement des données.

Robot souriant administrant une injection à un patient en fin de vie sous le regard inquiet d’un proche — dérive de l’euthanasie automatisée.

Quand la technique s’utilise sans frein

 

Le progrès peut devenir l’otage de mauvaises intentions.

Je ne soupçonne pas par principe mais je rappelle un principe éthique élémentaire.

 

La science est par nature neutre : ni mauvaise, ni bonne. En revanche, l’acte de donner la mort exige l’inverse, celle de prendre une position morale.

 

La technique se surpasse dans le comment, mais elle ne peut pas trancher la question : le faut-il vraiment ?

 

La conscience demande du temps

 

L’objectif de la science est l’efficacité : trouver une solution immédiate, voire une résolution rapide.

 

A l’inverse, la conscience demande de la lenteur, de la patience et de la mesure. Elle se juge à l’attention portée au plus fragile.

 

Dans ce sens, l’euthanasie est un raccourci, c’est-à-dire un coup de scalpel dans le temps humain.

 

« Le roseau froissé, il ne le brisera pas. » (Is 42,3)

Horloge fondante près d’un patient en fin de vie — symbole du temps qui s’efface face à l’euthanasie.

Conclusion

La science peut nous assister mais elle ne peut décider de la valeur d’une vie.

Sans conscience, la technique devient aveugle et agir comme un démon avec efficacité.

Et l’humain s’efface.

 

Invitation Chat’

 

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Pour aller plus loin

 

Les soignants ont-ils un devoir de conscience ?

L’euthanasie ou la tentation du contrôle absolu

Dignité humaine et vulnérabilité

 

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