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Et si l’euthanasie n’était pas une liberté, mais une illusion de contrôle ? Derrière le geste, c’est la peur qui décide.

Nous rêvons d’un monde où rien ne nous échappe : pas la naissance, pas la douleur, pas la mort. S’évertuer à tout contrôler, c’est finir comme un simple technicien d’un mystère plus grand. L’euthanasie n’est pas un acte de liberté ; c’est le refus d’être une créature vulnérable et dépendante. Enivré du vertige de tout maîtriser, l’homme a oublié s’illusionne en oubliant qu’il n’est en rien responsable de son commencement.

 

L’orgueil de la toute-puissance nous conduit à vouloir tout contrôler, tout maîtriser : que ce soit notre naissance, nos émotions ainsi que notre mort. Nous pensons être rassurés en assurant le contrôle — il nous berce d’une illusion d’une liberté conquise. Mais est-il possible que derrière ce geste d’euthanasie, il n’y ait pas une vieille et indicible peur ? Nous sommes terrifiés à l’idée de dépendre des autres, de faillir et d’être redevable. N’est-ce pas là la tentation du contrôle absolu — cette croyance moderne selon laquelle ce que je ne décide pas m’humilie ?

 

 

  1. L’illusion de la maîtrise

 

Reconnaissons-le : l’homme ne s’est pas créé lui-même ; il a été créé.

L’homme ne s’est pas créé lui-même ; il a été créé. Reconnaître que l’on est pour rien dans sa propre naissance, c’est reconnaître qu’on n’a simplement déplacer un curseur — jamais le point de départ. Choisir sa mort n’est pas une conquête : c’est une réduction de la liberté à un geste technique. Nous manipulons la vie sans en être les concepteurs. Ironie de l’intelligence artificielle : nous croyions la maîtriser, elle commence à nous échapper. Ironie de l’histoire : vouloir tout posséder finit toujours par nous posséder.

 

  1. Le déni de la vulnérabilité

 

C’est quand je suis pauvre que je deviens grand — pas ma puissance.

S’opposer à la douleur, à la dépendance et au temps, c’est refuser que je sois un être fini. Celui qui nie sa vulnérabilité se croit supérieur ; mais qui le déclare supérieur, sinon Dieu lui-même ? L’euthanasie prétend libérer, mais elle détruit : elle gomme ce qui dérange, donc ce qui révèle. Si on allait au bout de cette logique, il faudrait s’euthanasier tous : nous traverserons tous la dépendance, la douleur et l’usure du temps.

 

  1. Le trésor de la confiance

 

Se faire tout petit — c’est redevenir comme un nourrisson : vulnérable, dépendant, confiant.

C’est dans la main d’un autre que l’on apprend à respirer. La peur n’évite pas le danger car la confiance ne chasse pas la peur – elle se contente de l’apprivoiser. “Celui qui voudra sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera.” (Luc 9, 24). L’euthanasie est une impasse existentielle — elle nous enferme plutôt que de nous ouvrir. Au lieu de laisser exploser la pauvreté de notre humanité par l’amour, nous implosons et gardons notre douleur enfermée. Accueillir la limite, c’est s’ouvrir au mystère. Quand je cesse de tout tenir, la vie — enfin — me traverse.

 

Pour aller plus loin :

 

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