Que faire face à la mort de son conjoint ? Pas facile… alors voici 8 conseils pour vous aider si vous êtes dans cette douloureuse situation.
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C’est une évidence : un jour, la mort séparera le couple. La vie est le champ clos d’une lutte terrible entre l’Amour et la Mort (le mythe d’Orphée). La Mort rejoindra le couple tôt ou tard, mais l’Amour triomphera de la Mort s’il survit dans les cœurs, et surtout si des enfants continuent l’histoire. On ne peut vivre une vie de couple sans envisager cette perspective : 80% des épouses seront veuves un jour. Il y a donc à vivre en fonction de cette inéluctable réalité.
1. Apprendre à être par soi-même
Trop de conjoints ne vivent que par l’autre ou pour l’autre. Apprendre à vivre aussi par soi et pour soi. Développer ses qualités. Apprendre à se débrouiller seul(e), sans toujours compter sur l’autre. Combien de veufs, de veuves sont désemparés quand ils doivent faire face à la vie qui continue.
2. Savourer sa vie de couple
Savourer sa vie de couple, notamment la retraite, réalisant bien que la vie est courte, que 30 ans, 50 ans sont vite passés. Il est trop tard, quand l’autre a disparu, pour prendre « le bon temps » qu’on aurait dû savoir s’offrir pour gâter l’autre. Attention, que de regrets plus tard !
Si nous savions que demain était notre dernier jour, gâcherions-nous aujourd’hui en disputes ? Continuerions-nous à nous faire des griefs, ne voulant à aucun prix être le premier à céder ? Non ! Nus chercherions la plénitude de chaque être dans l’amour, plutôt que dans l’animosité, ne gardant que des souvenirs lumineux. Si nous savions que demain est notre dernier jour. Mais qui peut prétendre qu’il ne le sera pas ? C’est donc aujourd’hui qu’il faut dire : je t’aime !
3. Savoir remercier son conjoint
Savoir remercier et fêter son conjoint avant sa mort est très important. C’est fou les belles choses qu’on dit parfois de quelqu’un aux enterrements. Pourquoi ne pas le lui avoir dit avant ? Chaque anniversaire peut être l’occasion d’une fête. Offrir un bouquet de fleurs, une nouvelle bague, un voyage en amoureux ou en famille…
4. Accompagner son conjoint
Il est très important d’accompagner son conjoint par sa présence rassurante, par l’écoute et des paroles encourageantes, des mots d’amour, par des gestes et des caresses, par une éventuelle demande de parton réciproque, par des mercis, et pourquoi pas aussi par une prière commune. Cette étape étant si importante, nous lui avons dédiée un article entier :
5. Après la mort, se faire aider au besoin
Attention, une phase de dépression apparaît souvent dans le veuvage, quelques mois après. En effet, on constate qu’il faut souvent 6 mois ou 1 an pour réaliser effectivement le cruel, la béance de l’absence. Et les amis, nous croyant « sortis », ne sont plus là. Des mouvements de veufs et veuves existent, où, pendant un temps, on reçoit l’aide de ceux ou celles qui ont vécu la même chose (contactez-nous pour en savoir plus !).
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6. Continuer l’œuvre commencée à deux
Après la mort du conjoint, il y a souvent chez le veuf ou la veuve, un grand désir de continuer ce qui avait valeur dans la vie du disparu. Alors n’hésitez pas !
7. Apprendre à faire le lent travail de deuil
La tentation est de considérer toujours le disparu comme vivant, de faire comme si, en gardant intacte une chambre-musée. Certains vont jusqu’à s’identifier à lui comme pour le faire revivre en eux. Or il est mort, et la mort est un départ radical. C’est fini ! Voilà qui n’est pas facile à accepter. On fait le deuil en parlant au défunt et en en parlant. Le psychanalyste chrétien Gérard Séverin a expliqué : « Faire le deuil, c’est faire vivre par notre parole, celui qui est décédé, c’est rendre présent le disparu en le partageant avec les autres au lieu de le garder dans notre imagination et notre chagrin ».
- Lire aussi : Comment faire son deuil ? Les 7 étapes
Et pourtant, faire son deuil est essentiel. Il faut se donner le droit de revivre. Le droit d’être heureux de nouveau, sans culpabilité, en se disant que notre conjoint, soit avant sa mort, soit de l’éternité pour ceux qui ont la foi, n’aurait pas manqué de nous dire : « sois heureux(se), c’est mon désir le plus cher ». Surtout il importe de ne pas s’imaginer que, si on n’avait plus de chagrin, ce serait le signe que l’on ne l’aime plus.
8. Prier pour les défunts (pour les chrétiens)
Vous pouvez prier à la messe, et même faire offrir des messes pour le repos de l’âme de votre conjoint. En effet, la messe nous donne la présence réelle du Christ, donc de nos défunts, présents « dans » le Christ, et c’est la plus puissante prière pour aider si nécessaire les âmes du purgatoire à se retrouver plus vite auprès de Jésus. Et puisque vous avez l’espérance d’une vie après la mort, vous pouvez aussi en profiter pour prier pour tous les défunts en général. Ainsi, l’académicien et dramaturge français Robert de Flers a écrit : « Il ne vous viendrait pas à l’idée de faire l’aumône à des riches ? Eh bien, il y a aussi des morts qui sont riches de prières, et il y en a d’autres qui n’en ont pas du tout. C’est à ceux là qu’il faut en donner. Moi, j’aime prier pour les gens pour qui personne ne prie. »
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