Comment accompagner une personne en fin de vie? Il est important d’être auprès d’une personne en fin de vie : chacun sait l’angoisse qui peut nous étreindre face à la mort, la peur avant d’affronter notre ultime étape. Mais comment faire ?
1. Accepter nos vulnérabilités
Avant toute chose, il est indispensable d’aborder cet accompagnement avec humilité : nous sommes faibles face à un mystère qui nous dépasse. Je me souviens d’avoir demandé la grâce à Dieu d’être auprès de papa et maman quand ils partiraient, ce qu’Il m’a accordé. Mais, en même temps, je ne savais absolument pas comment je réagirais, je me sentais totalement démuni. Le moment venu, tout m’a été donné.
Le danger est de croire qu’on a toutes les solutions, qu’on va tout maîtriser. Ce n’est pas vrai ! Nous sommes des humains avec nos fragilités. La perte d’un être cher n’est jamais une banalité et il est normal que nous nous retrouvions submergés par l’émotion quand le deuil arrive. Donc, acceptons par avance cela.
2. Être plutôt que faire
Bien sûr, quand nous accompagnons quelqu’un en fin de vie, il y a toujours des décisions à prendre, décisions qui, rappelons-le, doivent respecter les directives anticipées qu’a pu donner le malade. Mais là n’est pas l’essentiel. Ce qu’attend la personne, c’est d’abord une présence. Il n’y a pas forcément besoin de mots qui risquent toujours d’être maladroits, mais simplement d’une présence aimante et attentive.
Quand papa est décédé, j’ai passé les derniers jours auprès de lui, dans une unité de soins palliatifs. Il n’était déjà plus pleinement conscient. La seule chose que je pouvais faire était d’être à côté de lui. Le jour de son décès, j’ai passé les trois dernières heures de sa vie en lui tenant la main, priant avec lui. Il était serein et est parti paisiblement.https://sfap.org/rubrique/definition-et-organisation-des-soins-palliatifs-en-france
La compassion se passe de mots. Seul l’amour compte.
3. Affronter le départ
Dernière étape, mais non la moindre, dans l’accompagnement d’une personne en fin de vie, c’est celle d’affronter le départ. La mort d’un proche nous bouleverse : nous nous retrouvons soudain au bord du gouffre du fait que nous devenons orphelins, une déchirure s’opère. Les larmes montent et il ne faut surtout pas les refouler. Mais en même temps, il est important, et je parle en tant que chrétien, d’avoir cette espérance que là où ils sont, ils sont heureux.https://www.lavieapreslamort.com/pourquoi-souffrir/
Quand papa est décédé, je lui tenais la main. Je lui ai fermé les yeux. Ce fut un moment où se mêlaient le tragique et le ciel. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, avec, paradoxalement, cette immense joie, de savoir qu’il retrouvait maman et qu’ils étaient pleinement heureux car ils voyaient Dieu face à face. Et j’ai eu cette phrase qui m’est venue, comme si papa me disait : « Nous avons fait ce que nous avions à faire, maintenant, c’est à toi… » Comme si cette mort devenait une nouvelle naissance…
En conclusion, reconnaissons qu’il n’y a pas de recette miracle pour accompagner quelqu’un en fin de vie. Ce qui compte, avant tout, c’est d’être avec. Le reste est donné par surcroît.
Et vous, avez-vous déjà accompagné un proche ou un ami en fin de vie ? Si vous désirez nous partager votre expérience, venez et dialoguons par chat.
« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » Jean 11 ;25-26
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